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Les inondations dans l'entité![]() Dossiers > L'eau dans l'environnement > Les inondations dans l'entité Au cours de l’été 2008, deux pluies exceptionnelles se sont abattues sur la région. Le Gentissart et la Thyle sont sortis de leur lit et ont provoqué des inondations, notamment à la rue Fontaine des Fièvres, rue de Marbais et avenue Speeckaert. A Villers, les riverains ont vu leur maison envahie par les eaux. A Mellery, et en d’autres endroits de l’entité, d’importantes coulées de boues se sont retrouvées sur les routes.
Résultat : la fausse bonne idée, déjà évoquée dans les années 80, de construire un bassin d’orage sur le site classé du Moulin d’Hollers a resurgi dans l’esprit de certains de nos hommes politiques. Avant de proposer cette solution simpliste et électoralement porteuse, il y a lieu de s’interroger sur les raisons de ces inondations et de réfléchir à d’autres solutions que d’opter directement pour cette option en béton qui détruirait un site remarquable. Les rues pentues, transformées en torrents, qui déversent leurs eaux au bas du village jouent évidemment un rôle important dans la montée des eaux. L’urbanisation grandissante ne fait qu’aggraver le problème. A l’heure actuelle, aucune mesure de protection locale n’a encore été prise au niveau des constructions. Plus on bâtira, plus la surface imperméable sera importante et plus le risque d’inondations soudaines augmentera. Actuellement, aucune mesure en la matière n’est imposée aux bâtiments importants tels que les immeubles à appartements, la nouvelle maison communale, etc. Il s’agirait pourtant de prévoir des bassins de rétention, non pas des trous à ciel ouvert mais plutôt de vastes citernes dont on pourrait également faire usage de l’eau de pluie en d’autres circonstances. Les zones boisées ont également un très grand rôle à jouer, en raison de leur grande capacité de rétention et d’absorption d’eau. Il importe de les préserver au maximum. Le débit d’une rivière, ce qu’elle peut évacuer comme quantité d’eau par seconde, dépend de la section de passage et de l’état des berges, Malheureusement, à Villers, le curage et l’entretien des berges de nos cours d’eau laissent à désirer. L’évacuation des eaux est pourtant fondamentale pour la prévention des inondations. En certains endroits, comme dans la rue Fontaine des Fièvres, des constructions ont été bâties dans le lit secondaire de la rivière, autrement dit en zone inondable, alors que depuis les inondations du début des années 1990, avant donc la construction de ces immeubles, il avait été fortement conseillé de ne plus octroyer de permis de bâtir dans de ces zones. Les inondations que nous avons connues récemment n’auraient jamais été empêchées par la présence d’un bassin d’orage. Elles sont dues à des pluies exceptionnelles (de l’ordre de 60 litres au mètre carré), tant dans leur importance que dans leur fréquence. Les quantités d’eau et l’intensité de ces pluies étaient telles que n’importe quel bassin d’orage aurait été submergé très rapidement et n’aurait été d’aucune utilité. Il suffit pour s’en convaincre de se représenter le cubage que devrait avoir un bassin d’orage sensé protéger la rue Fontaine des Fièvres par exemple. Il devrait être tellement énorme que c’est irréalisable. Villers-la-Ville est la dernière commune à n’avoir toujours pas adhéré au contrat rivière du bassin de la Thyle mis en place depuis le début des années 1990. Il a pourtant pour objectifs, entre autres, de réserver des zones inondables dans l’aménagement du territoire, d’améliorer l’entretien des berges, la protection et la gestion du patrimoine naturel. Il est plus que temps de le signer. Adresse : Villers-la-Ville rue Fontaine des Fièvres
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